Les organismes tendent naturellement vers une augmentation de la complexité biologique de la matière. Bien qu’il y ait des exceptions à ce phénomène, le mouvement est souvent propulsé par les interactions de ceux-ci avec leurs écosystèmes. Ainsi, du fait de pressions de leurs environnements, les organismes se complexifient pour demeurer adaptés à leur mode de vie.
De façon similaire, les entreprises se ruent à différentes influences extérieures qui les placent dans une situation de lutte pour leur survie. Le marché, la législation, les ressources, etc., sont autant de facteurs qui poussent les compagnies à se dépasser et à se démarquer de la concurrence.
Afin d’être toujours plus performantes, les entreprises pourront employer plusieurs stratégies. Qu’il soit question d’une diversification des services ou d’une acquisition d’un système informatisé, le moyen choisi conduira inévitablement à un changement qui n’est pas toujours simple à gérer.
Expliquant en partie sa popularité, l’agilité est un outil d’adaptation hors pair pour les environnements changeants et complexes. L’équipe, au fil des itérations, se place dans une culture d’amélioration continue. Cela provoquera l’instauration en permanence de changements qui modifieront tant les façons de faire que la nature des biens ou des services produits.
Les adeptes d’agilités seront donc naturellement plus compétitifs et innovateurs. Cela dit, cette course à l’amélioration, jumelée à un désir toujours croissant de performance des entreprises, pourrait avoir un effet pervers auprès des travailleuses et travailleurs.
L’essoufflement aux changements organisationnels (change fatigue) se caractérise par la démobilisation des équipes face à la mise en place de changements. Cela se manifeste lorsqu’un grand nombre de changements sont introduits dans un système et que ceux-ci ne sont pas cohérents, organisés ou orientés vers un objectif clair à atteindre.
Puisque la capacité humaine d’adaptation est limitée, nous pouvons considérer qu’un processus d’amélioration continue mal encadré puisse représenter une baisse de performance ou de productivité pour une organisation.
En somme, une institution évolue au rythme de ceux qui la composent. Par conséquent, pour qu’une initiative d’amélioration produise les bénéfices escomptés, il est primordial que celle-ci fasse l’objet d’une saine de gestion du changement.